Mathilde Panot : victoire par chaos

19/12/2023

(Posté le 19/12/2023)


Chère lectrice, cher lecteur,


Ce dimanche a eu lieu un débat, sur la chaîne BFMTV, entre Mathilde Panot et Marion Maréchal : deux visions de la France qui s'opposent, deux visions de la France qui ont clairement des objectifs différents, deux visions de la France qui feraient évoluer de manière très différentes la société à terme. Aussi bien du côté de La France Insoumise que de Reconquête, chaque camp estime avoir gagné haut la main le débat : si c'est incontestable du côté de Reconquête, voyons dans quelles proportions la présidente du groupe LFI à l'Assemblée Nationale gagne par chaos, en reprenant ses principales interventions.


- Dès le début, Mathilde Panot annonce fièrement avoir refusé de serrer la main de Marion Maréchal, qui confirme que son adversaire du jour a demandé de ne pas avoir à la croiser, car il ne faut avoir aucun respect pour les adversaires politiques qui sont des dangers pour la république. Cette décision de Mme Panot montre qu'elle déshumanise toute personne qu'elle considère comme ennemi idéologique, et c'est extrêmement grave : quand on a la prétention comme elle de vouloir fédérer le peuple et non le diviser, on ne peut pas se permettre un tel acte. De plus Reconquête n'est pas un danger pour la République : ils ne proposent pas de mettre fin à la 5ème République, et ne manifestent aucune envie de renverser le gouvernement par une quelconque révolution.

- Elle se félicite que la motion de rejet, à l'encontre du projet de loi sur le sujet de l'immigration, ait été portée par une gauche qui a, dans le décompte, comporté plus de voix que LR et le RN réunis : LR et RN n'ont jamais prétendu vouloir s'allier, alors que la gauche, sous l'impulsion de LFI, s'est réunie derrière la bannière de la NUPES pour créer, artificiellement, une force d'opposition pour contrer les autres mouvement politiques, dans l'objectif notamment des élections législatives de 2022, car des candidatures individuelles des différents partis de gauche étaient menacées d'échec. Notons, au passage, que la NUPES n'est pas un mouvement parfaitement uni et solidaire : alors que les élections européennes approchent, LFI fait tout pour ranimer la flamme d'une gauche unie qui s'éteint progressivement.

- Le premier défi de notre siècle, c'est le dérèglement climatique : ce n'est pas faux, mais est-ce le combat principal pour la France ? En 2023, les pays les plus pollueurs sont la Chine, les États-Unis, l'Inde et la Russie. Les pays les plus pollueurs par habitants sont principalement le Qatar, le Koweït et l'Arabie Saoudite. La France, elle, se situe bien loin des mauvais élèves de notre planète. Pour les émissions de CO2, la France fait des efforts, progressivement, et n'a pas à être bousculée : progresser vers une consommation raisonnable et non exagérée, favoriser le nucléaire comme source d'énergie pour notre pays, et avoir une sensibilité au recyclage. L'enjeu est clairement davantage mondial et non français, même si notre part dans la protection du réchauffement climatique n'est pas négligeable et doit être poursuivie.

- Le combat contre le dérèglement climatique se fait par l'union des citoyens sur divers sujets : si certaines personnes se refusent à œuvrer sur ce sujet parce qu'ils ne se sentent pas unis aux autres, alors ils vont contre la protection de notre planète, et ne méritent clairement pas qu'on leur tende la main pour vivre ensemble sereinement (avant d'être citoyens d'un pays, nous sommes habitants d'une même planète, et l'enjeu écologique doit largement dépasser les frontières, les religions, et les différences de points de vue.

- Les référendums voulus principalement par les français sont sur les questions de la santé, et de la vie chère : ça va en contradiction avec l'enjeu majeur de la société qui est l'enjeu climatique. Peut-être parce que les français considèrent qu'ils font des efforts sur ce sujet, et qu'ils n'ont pas envie d'être culpabilisés injustement par rapport à d'autres pays, d'autres façons de vivre. De plus, les référendums ne doivent pas s'arrêter aux deux sujets principaux, mais à ceux réclamés par plus de la moitié des citoyens, et l'immigration en fait partie, donc il est clairement légitime.

- Ni elle, ni Marion Maréchal, ne choisissent leurs convictions par rapport aux sondages : c'est elle qui a ouvert la voie à l'écoute des français sur les sujets qui les préoccupe le plus, le sujet de l'immigration est de facto à ouvrir si ça préoccupe plus de la moitié des français (la démocratie, c'est le pouvoir par la majorité du peuple, jusqu'à preuve du contraire).

- On est obligé de faire le lien entre l'écologie et la migration, car la majorité des migrants le sont à cause du réchauffement climatique : il est vrai qu'il y a davantage de catastrophes naturelles dans le monde par rapport à il y a cinquante ans, mais ça n'est pas la raison première des immigrés. Les prestations sociales françaises, le fait pour certains individus de pouvoir avoir un meilleur train de vie en étant au chômage, par rapport à s'ils travaillaient, la gratuité des soins, est clairement dans les choix prioritaires de la majorité des immigrés de notre pays. Si la France retirer des droits aux nouveaux arrivants, ou allonge la durée demandée de séjour pour avoir accès à certaines prestations gratuites, l'immigration réduirait en conséquence, assurément.

- Le nombre d'homicides, depuis 1989, a été divisé par deux : le nombre de coups et blessures a pris le chemin inverse (et même pire), davantage de femmes se déclarent victimes de violences physiques ou à caractère sexuel (ont-elles moins peur de porter plainte quand l'auteur de l'agression est un inconnu ?). Vu qu'aucune statistique dite « ethnique » n'est autorisée en France, il est impossible d'avoir des chiffres et des taux précis concernant la part des étrangers dans les délits en France, ainsi que celle des immigrés récents (première ou seconde génération) : ouvrir la porte à une telle étude permettrait, assurément, de faire taire toute éventualité, et de mettre en lumière les vrais problèmes de société. C'est dommage que la gauche ne porte pas un tel projet, ne veuille pas faire le maximum pour identifier la cause de l'insécurité en France et la traiter.

- La France s'est toujours construite grâce aux immigrations, notamment polonaises, italiennes et portugaises : l'immigration est passée de 1429 milliers de personnes en 1921 à 2861 milliers de personnes en 1962, date de fin de la guerre d'Algérie, pour atteindre, en 2022, 7007 milliers de personnes. Les immigrations dont parle Mathilde Panot ont une part moindre dans la population française qu'ont les immigrations plus récentes, qui viennent majoritairement d'Afrique. De plus, la France s'est toujours construite n'a jamais connu de récession significative avant 1975, avec un nombre d'immigrés, alors, pas aussi fort qu'aujourd'hui.

- 1717 Mohamed sont morts pendant la première guerre mondiale : 1.4 millions de soldat, dans le camp français, sont morts durant cette guerre. Ainsi, la part de soldats venus du Maghreb pour défendre la France, lors de la première guerre mondiale, est de 0.12% : sauf erreur de ma part, il me semble qu'ils représentent une plus grande part de la population française aujourd'hui !

- Une étude du ministère de l'intérieur ne montre aucun lien entre immigration et délinquance : cette étude considère notamment qu'un enfant d'immigré né en France est français, même s'il n'aime pas la France, même s'il ne respecte pas les lois, même s'il ne cherche pas à bien s'intégrer en société. Voilà, rien de plus à dire.

- Quand des personnes arrivées sur notre territoire commettent des crimes et délits, elles sont punies par la loi : pas tout à fait. La justice peut prononcer une peine, une sanction à l'encontre d'un étranger sur le sol français, mais n'a pas le pouvoir de le faire expulser. L'OQTF est une procédure administrative, et non judiciaire : ce sont les préfets qui les délivrent, et non les juges. De plus, le fait d'avoir constamment des faits divers mettant en cause des étrangers, souvent placés sous OQTF, dans des cas de violences envers des personnes notamment, va à l'encontre de l'affirmation annoncée par Mathilde Panot : si tous les délinquants et criminels étrangers étaient justement punis par la loi, ils ne seraient plus sur notre sol, ou n'enfreindraient plus les lois.

- Une demandeuse d'asile a 18 fois plus de risque d'être victime d'un viol qu'une française : cette étude, publiée dans la revue scientifique « The Lancet », ne donne aucune statistique concernant les coupables de ces agressions, ne déterminant pas si les agresseurs de ces femmes sont des immigrés eux-mêmes, ou des français. Cet argument n'apporte rien au débat, qui concerne les coupables de violences en France.

- Être français, c'est adhérer au contrat « Liberté, égalité, fraternité » : quand une part non négligeable d'adolescents français ne condamnent pas l'assassinat d'un professeur par un psychopathe manipulé par l'islam radical, le contrat n'est pas respecté. Être français, au-delà de respecter ce contrat, c'est aimer la France, œuvrer pour que la paix soit maintenue et respectée sur son sol, et ne pas chercher à influencer la vie publique pour qu'elle s'adapte à soi.

- Mathilde Panot refuse de condamner des étrangers, naturalisés français et qui ont commis des crimes, car ça stigmatise une partie de la population. Ne pas les dénoncer est, au contraire, un passe-droit pour les personnes qui voudraient venir sur notre territoire avec l'intention de commettre de tels actes, et donc maintenir une insécurité sur notre territoire. Les français respectables dénoncent tous les crimes réalisés sur leur sol, aussi bien venant d'étrangers que de français : les coupables français sont à la gestion de la France, car ils sont de notre nation, mais les étrangers ne doivent pas avoir la liberté de commettre des crimes (quand on vient sur un territoire, la logique veut qu'on respecte les règles et les gens).

- La nation française s'est toujours construite avec l'immigration : c'est vrai, les immigrés sont les bienvenus en France, à partir du moment qu'ils souhaitent devenir français, s'assimiler à notre culture (sans pour autant renier la leur, dans leur intimité ils ont la liberté de vivre comme ils veulent, tant qu'ils respectent les lois françaises) et participer à la société en travaillant.

- En 1793, la France était le premier état à inscrire dans sa constitution le droit d'asile : l'immigration de cette époque n'est assurément pas la même qu'en 2023, la comparaison n'est pas pertinente.

- Oleg Sokolov, ancien professeur de l'école de Marion Maréchal, a été condamné à 12 ans de prison, en Russie, pour l'horrible meurtre d'une ex-compagne : c'est vrai, mais quelle est la pertinence de ce propos ? Est-ce sous-entendu que l'école de Marion Maréchal l'a embauché en connaissant cette histoire ? Une telle accusation est risible.

- Mathilde Panot met en évidence les condamnations de Jean-Marie Le Pen et d'Éric Zemmour. Soit, alors mettons aussi en lumière l'autre côté : Jean-Luc Mélenchon a été condamné pour utilisation sans permission d'une œuvre du street artiste Combo, pour diffamation envers un journaliste du Monde, ou encore pour rébellion et provocation.

- Beaucoup de migrants, en France, viennent parce qu'ils fuient la guerre, ou encore d'autres problèmes liés au réchauffement climatique ou aux conditions de vie. Dans ce cadre, lorsqu'on voit défiler les images de migrants africains venant en bateaux, pourquoi ne voit-on quasiment aucune femme ? Notamment dans le cadre de guerres, les femmes et les enfants sont censés être les premiers à fuir, et non les jeunes hommes.

- Nous avons montré, en accueillant notamment 100.000 ukrainiens, que la France savait accueillir dignement les gens. Combien de faits divers mettant en cause des ukrainiens en France depuis le début du conflit entre l'Ukraine et la Russie ? Quasiment aucun. Proportion de femmes dans les réfugiés venus d'Ukraine ? Environ 80%.

Source :

- Vie Publique.

- Il ne faut pas supprimer l'AME, c'est un non-sens. Dans un pays dans lequel des français se privent de soins pour des raisons financières, il paraît invraisemblable d'offrir des soins gratuits pour des gens venus de l'étranger. Aider les autres pays à se développer et à prendre en charge leurs malades est plus judicieux que de les faire venir en France, au risque qu'ils contaminent d'autres français.

- Marion Maréchal a encouragé l'expédition punitive et raciste après le meurtre de Thomas. C'est faux, Marion Maréchal n'a jamais soutenu cette manifestation. De plus, lors de cet évènement, aucun habitant de la cité de la Monnaie n'a été agressé, contrairement à des manifestants qui ont été pris à partie, lynchés et humiliés par des jeunes de la cité.

- Les habitants du quartier de la Monnaie ont écrit une lettre : c'est faux, cette lettre est une version écrite d'une vidéo publiée par un membre CGT, et qui contient un élément qui va contre l'idée que cet écrit vient bien des habitants du quartier en question (notamment en mentionnant une rue Lucie Aubrac qui n'existe pas dans leur ville).

- Moi je ne sépare pas la France des Thomas de la France des Chahid : quelle terrible erreur de communication. La France des Chahid, c'est une France qui agresse les autres quand elle n'est pas contente, c'est une France qui se promène dans l'espace public avec un couteau sur elle, c'est une France qui ne veut pas être stigmatisée mais qui ne fait pas d'effort pour s'assimiler aux autres.

- Il peut y avoir des actes xénophobes, contre les personnes blanches, qui sont tout à fait condamnables. Pour rappel, car Mathilde Panot n'en connait pas la définition, la xénophobie est un principe d'hostilité envers les étrangers, elle est une peur de l'étranger (pour être plus général). Un habitant d'un pays, sur son sol, ne peut pas, par définition, être victime d'un acte xénophobe : la xénophobie ne peut s'appliquer qu'à une personne étrangère d'un territoire. Donc un français blanc ne peut pas être victime d'un acte xénophobe sur le sol français.

- Le racisme a un côté structurel et systémique, qui s'applique à des gens selon leur couleur de peau, ou selon leur religion. Encore une fois, Mathilde Panot évoque une définition totalement fausse : le racisme est une idéologie selon laquelle un groupe d'humains est supérieur aux autres selon des critères définis. On peut étendre cette définition à toute discrimination et tout acte violent à l'encontre de personnes n'appartenant pas à sa communauté. Tout ce qui n'entre pas dans ce cadre n'est pas du racisme, mais de la discrimination.

- Le racisme antiblancs est une invention de l'extrême droite. Quand on a une personne qui va agresser, voire tuer, une autre personne en lançant « on va planter du blanc » ou encore « tape le, le gwer », on peut raisonnablement supposer qu'il n'ira jamais commettre un tel acte à l'encontre d'une personne appartement à sa communauté, et qu'on est bien dans le cadre d'un racisme antiblancs. Le racisme peut toucher tout le monde en 2023, les blancs n'en sont pas protégés, même si les faits dans lesquels ils sont victimes ne sont pas très élevés (pour l'instant).

Source :

- Lorraine Actu.

- Quand un blanc se fait agresser au nom de « sale blanc » ou de « sale gwer », ce n'est pas un acte de racisme, mais un appel à la haine : si on part de se principe, une personne noire qui se fait agresser par rapport à sa couleur de peau, ça n'est pas du racisme, mais un appel à la haine. Si Mathilde Panot assume ces propos, elle devra faire particulièrement attention à ses propos dans l'avenir, selon les actualités.

- Mathilde Panot continue dans l'idée que les blancs sont victimes d'actes xénophobes en France, ce qui démontre qu'elle s'enferme dans une idée totalement fausse, ce qui lui fait complètement perdre le sujet en cours.

- D'après les services de renseignements, la deuxième menace en France est l'extrême-droite : la première est la menace islamique, ne l'oublions pas.

- Dans la ville de Saint-Brévin, la menace d'extrême-droite a fait qu'un maire a vu sa maison se faire incendier : à ce jour aucune condamnation n'a été déclarée, et aucune piste policière privilégie une culpabilité de personnes appartenant à une mouvance d'extrême-droite. C'est un mensonge public, donc.

- Le maire de la ville de Grabels s'est fait attaquer : il a été plaqué contre un mur par deux hommes, menacé verbalement, sans aucune intention d'agression physique. Il ne faut pas minimiser cette agression, qui a pour but de faire mal psychologiquement, mais parler d'attaque est clairement exagéré.

Source :

- France Bleu.

- Depuis 2017, 12 projets d'attentats d'extrême-droite ont été déjoués en France : ce n'est pas à prendre à la légère, mais c'est bien en-dessous des 43 attentats islamistes déjoués depuis 5 ans.

Source :

- Public Sénat.

- Clément Méric est une victime de l'ultradroite : c'est un jeune homme qui est décédé il y a dix ans lors d'une rixe entre antifascistes et jeunes d'ultradroite. Sa mort ne doit pas obscurcir le fait que les rixes, qu'elles soient à l'initiative de l'extrême-gauche ou de l'extrême-droite, sont inacceptables, et doivent toutes être fermement condamnées sur un même pied d'égalité.

- L'ultradroite est responsable de la mort de l'ancien rugbyman argentin Frederico Martin-Aramburu : non, il s'agit d'un règlement de compte en sortie de boîte de nuit, le fait que le coupable soit membre d'un groupuscule d'extrême-droite n'est qu'une coïncidence, et le meurtre n'a pas été perpétré au nom d'une idéologie quelconque.

- Condamnation d'Adrien Ragot, membre d'un groupe d'extrême-droite, après avoir agressé un policier et deux jeunes avec un couteau : le caractère raciste n'a pas été retenu, et il semble avoir agi sous l'effet de l'ivresse (ce qui n'excuse pas son acte, mais qui ne le catégorise pas comme une agression réalisée à l'initiative de son idéologie).

- Mathilde Panot parle la langue du droit international, pour ne pas qualifier le Hamas d'organisation terroriste. Quarante et un français sont morts pendant, ou résultant de, l'attaque du 7 octobre. Une organisation qui cible des civils, aléatoirement, ne commet pas un acte de guerre contre un pays, mais bel et bien un acte terroriste.

Source :

- Le Monde.

- Dans le monde, 80% des victimes des djihadistes sont des musulmans : on parle de sécurité en France contre les fichés S, le débat est autour de la sécurité des français et des victimes en France, donc il n'est absolument pas pertinent d'augmenter la vision au monde entier. Hors sujet de Mme Panot.

- La justice est aujourd'hui « clochardisée ». Personne, même elle probablement, sait de quoi Mme Panot parle. Il y a tant de cas qu'on peut mettre en évidence de sentences prononcées trop faibles par rapport au crime commis, et chaque personne a très certainement au moins un exemple en tête, que dans notre état de droit la sécurité est clairement compromise par un manque de réponse judiciaire forte à l'encontre des coupables de vols et d'agressions notamment. De plus, les conditions carcérales ne faisant pas peur aux délinquants et voyous, la peine judiciaire ne fait absolument pas peur : avant d'avoir pitié de la justice, nous avons beaucoup de travail pour faire en sorte que la transgression de la loi soit suffisamment dissuasive pour les potentiels coupables.

- Lors de son passage sur le programme économique concernant la montée des salaires, les impôts sur la fortune, la taxe sur les superprofits ou encore la non augmentation des prix : beaucoup de choses sont mélangées, il faut remettre tout en ordre. On ne peut pas taxer à foison les plus riches, au risque de voir ces richesses fuir la France vers d'autres pays moins contraignants : la difficulté des gouvernants français, notamment de gauche, est de trouver le bon équilibre pour la taxation des riches à un niveau acceptable pour eux. Concernant la montée des salaires, Reconquête propose de réduire les charges patronales, afin que la différence entre le brut et le net diminuent, et donc que les salaires les plus bas retrouvent du pouvoir d'achat : il est difficile de comprendre pourquoi la gauche est contre une telle option. La taxe sur les superprofits doit être effectuée et mesurée en fonction de l'emploi de ces superprofits : s'ils sont utilisés uniquement pour enrichir les actionnaires, il y a effectivement un gros souci, cependant s'ils sont réinvestis pour de la création d'emploi ou de richesses pour la France, notamment, ils doivent être encouragés, et donc non taxés en conséquence (il faut alors faire du cas par cas). Enfin, pour ce qui est des prix, les distributeurs jouent réellement très peu sur leurs marges : ils adaptent leurs prix par rapport au prix d'achat, ainsi que le coût pour vendre les produits (coût de l'énergie, personnel, fonctionnement des enseignes, …). Pour que les prix ne montent pas, pour les clients, il faut qu'en parallèle les prix de production et de mise en vente n'augmentent pas également : avoir une régulation sur les prix des énergies, avoir des cycles de transports courts en privilégiant les productions françaises, sont des mesures nécessaires pour limiter au maximum l'inflation.

- Mathilde Panot veut, pour éviter la récession, que la consommation populaire ne diminue pas : cette idée va à l'encontre de son positionnement écologique, car les émissions de CO2 sont en partie causées par une trop forte consommation. Si les humains, notamment les français, consomment ce qu'il leur faut, sans chercher davantage qui peut être inutile, c'est une très bonne chose d'un point de vue écologique : les idées écologiques et économiques de LFI sont clairement contradictoires.

- Reconquête refuse d'augmenter les salaires : Marion Maréchal a exposé ses propositions pour rehausser les plus faibles salaires, en diminuant la CSG, dommage qu'elle n'ait pas écouté (ou apporter une critique plus pertinente). Après, si Mathilde Panot souhaite augmenter les salaires des personnes qui gagnent suffisamment, prenons par exemple les salaires de députés français, il me semble que le peuple sera très majoritairement contre.

- Les enfants n'ont pas besoin d'uniforme, ils ont besoin qu'on les forme. Un fléau qui perdure à travers les temps est le harcèlement à l'école, un fléau qui a pris une ampleur davantage catastrophique avec l'apparition des réseaux sociaux, et le fait que les enfants y aient facilement accès. L'uniforme à l'école, c'est mettre tout le monde idéologiquement au même niveau, c'est dire qu'il n'y a aucune différence entre les élèves : une telle mesure devrait être encouragée, car tous les enfants français ont les mêmes droits dans les écoles françaises, notamment le droit de s'instruire.

- Ce qui détruit l'autorité des professeurs, c'est leur niveau de rémunération : c'est vrai, mais pas seulement. L'autorité des professeurs a été détruite par la politique du « pas de vague » trop longtemps imposée par les rectorats et le ministère, et par des parents d'élèves qui contestent l'éducation proposée à leurs enfants, dans certains cas en n'hésitant pas à agresser verbalement les professeurs. De plus, dans beaucoup trop de classes en France il y a des élèves qui perturbent les cours, font prendre du retard dans l'éducation, et aucune aide n'est apportée aux professeurs pour les faire partir et assurer une éducation de qualité.

- Madame Panot est opposée à l'idée que des parents dénoncent des pratiques de professeurs orientées politiquement et idéologiquement : l'école à pour mission l'instruction, et non la formation politique des esprits. Former les enfants à penser d'une telle façon, c'est conditionner une future génération d'adultes pour qu'elle soit docile et accepte tout ce qui vient d'un camp politique, ce qui est contraire à la liberté humaine.

- Mathilde Panot défend l'éducation à la vie affective et sexuelle pour les enfants. L'éducation sexuelle ciblée pour les enfants, qui ne doit être qu'une sensibilisation aux plus jeunes pour les protéger d'abus de personnes plus âgées, et pour les adolescents, en découvertes de leurs corps, une sensibilisation à se protéger des maladies transmissibles, ainsi que le respect du consentement mutuel. Tout autre discours, tout autre sujet évoqué n'a pas sa place dans l'école.

- Alors qu'on parle des atteintes à la laïcité à l'école, notamment sur le sujet de l'abaya, Mathilde Panot prend pour exemple la célébration de la fête juive Hanoukka à l’Élysée : hors sujet total.

- La laïcité est avant tout une liberté de conscience, qui stigmatise davantage les musulmans par rapport aux catholiques : la laïcité, à l'école publique, c'est la neutralité de confession, de ne pas mettre en avant sa foi, sa religion. La laïcité est apparue en France, en 1905, pour dissocier le fonctionnement de l'Etat français de l'organisation chrétienne : à ce moment les gouvernants français étaient bien loin d'imaginer comment évolueraient la société française. Aujourd'hui, en 2023, force est de constater que les cas d'infraction à la laïcité concernent majoritairement des filles musulmanes qui portent l'abaya, et non des chrétiennes qui portent ostensiblement une croix catholique sur elles.

- Concernant l'IVG, Marion Maréchal proposait, en 2017, de dérembourser l'IVG : c'est vrai, mais il faut prendre le contexte en entier. Alors députée du FN, qui s'était positionnée contre les IVG de confort, Marion Maréchal allait plus loin en voulait dérembourser l'IVG pour responsabiliser les femmes. Dans sa proposition, elle s'attaque bien évidemment aux IVG « de confort », aux personnes qui peuvent en pratiquer plusieurs dans leur vie car elles ne souhaitent pas de moyen de contraception, mais aussi aux personnes qui ne se protègent pas suffisamment et trouver en cette gratuité une solution de facilité. Dans le cadre d'un viol, l'IVG doit être gratuit, il n'y a aucun débat sur ce point. Un accident peut arriver et, sous réserve d'un avis médical, pourquoi pas d'une prescription d'un médecin, l'IVG peut alors être remboursée et prise en charge. Mais automatiser la prise en charge de l'IVG est une mauvaise chose, car elle ouvre la porte à moins de protection contraceptive (alors que la science et la société ont énormément évolué sur ce sujet), et il ne faut pas oublier qu'une intervention médicale n'est jamais sans aucun risque.

Source :

- Elle.

- Mathilde Panot finit le débat en indiquant qu'il faut que la France ait le goût du futur : justement, pour avoir un futur de paix, il faut bien identifier les menaces actuelles pour les écarter, et se refuser à voir les menaces les plus fortes à l'encontre des citoyens français est d'une naïveté impressionnante.

- En définitive, sur ce débat Mathilde Panot a fait du hors sujet, a eu des positions ridicules : elle s'est faite humilier. Le niveau politique de la présidente du groupe LFI à l'Assemblée Nationale est extrêmement faible, et ça fait mal au cœur de savoir que ce genre de personne participe au débat public et aux élaborations des lois.
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