La solidarité en France

03/03/2023

(Posté le 03/03/2023)


Chère lectrice, cher lecteur,


Cet article va traiter de la solidarité sur le territoire français, et notamment celle liée à l'aide alimentaire. Les Restos du Cœur, qui ont lancé leur 38ème campagne le 22 novembre 2022, vont se déployer ce week-end, du 3 au 5 mars, dans plus de 7.000 supermarchés, pour réaliser des collectes de dons : ça fait donc 38 ans que cette association, créée par Coluche à la fin de l'année 1985, vient en aide au plus pauvres pour les aider à vivre, à survivre. Faisons un point sur l'état de cette aide, en 2023, et pourquoi elle est l'image d'un état et d'un système politique qui, malgré différents partis au pouvoir, a toujours négligé de résoudre ce problème, et laissé les associations s'en charger.


Pour information les Restaurants du cœur – les Relais du cœur est une association loi de 1901 à but non lucratif, et reconnue d'utilité publique. Cette association prend forme en 1985, alors que Coluche est notamment animateur à la radio Europe 1, suite à des courriers reçus de la part d'auditeurs, notamment des chômeurs : ceux-ci disent que c'est bien d'envoyer de l'argent en Éthiopie, d'aider les gens là-bas, mais qu'en France il y a également des gens qui souffrent et sont dans le besoin. Ainsi, le 26 septembre 1985, Coluche annonce au cours de son émission que « il y en aura pour tout le monde ».

Cette aide alimentaire, apportée aux gens dans le besoin, n'a fait qu'augmenter avec les années, ce qui démontre que le seuil de pauvreté, en France, est atteint par de plus en plus de personnes malheureusement. Pour s'en rendre compte, il suffit de voir les chiffres.

En 1985-1986, 8.5 millions de repas ont été distribués par 5.000 bénévoles.

En 2016-2017, 130 millions de repas ont été distribués par 72.000 bénévoles.

Pendant la 37ème campagne, 142 millions de repas ont été distribués par 93.000 bénévoles.

Les chiffres montrent, effectivement, que l'aide apportée par cette association est en constante hausse. Des aides qui sont apportées à des personnes en recherche d'emploi, des personnes salariées en insertion, des adultes, mais également beaucoup d'enfants. Ce sont, au total, 1.1 million de personnes qui ont été accueillies par les Restos du Cœur entre 2020 et 2021, pour bénéficier de repas, mais également pour des hébergements d'urgence dans certains cas.

Pourquoi le gouvernement, ou encore les députés, n'ont jamais réussi à résoudre ce problème ? Pourquoi on préfère investir de l'argent, notamment au travers des cabinets de conseils comme McKinsey ? Pourquoi paie-t-on grassement le gouvernement avec l'argent public, alors qu'à côté des gens meurent de faim ?

Les Restos du Cœur ont comptabilisé 125 millions d'euros de ressources collectées auprès du public (dons, manifestations, legs et autres libéralités) en 2020-2021, et à côté le gouvernement de la première ministre Élisabeth Borne, le plus cher de la 5ème république, coûte 174 millions d'euros. Cette injustice morale est, assurément, révoltante.

Les Restos du Cœur ne sont pas les seuls, il y a bien d'autres associations qui apportent une aide aux plus démunis. D'après l'Insee, il y aurait entre 3.2 et 3.5 millions de personnes qui recourent à l'aide alimentaire en France, soit environ 5% de la population. Davantage de jeunes de moins de 25 ans, ce qui montre la précarité de ces jeunes qui débarquent dans la vie active, et pas loin de la moitié sont des immigrés (44% des personnes, et encore cette proportion est probablement inférieure à la réalité, car elle ne prend en compte que les personnes acceptant de répondre aux questionnaires, et sachant répondre en français, ou parfois en anglais).

Si nous ne nous réveillons pas, si nous laissons faire, nous allons vers une France dans laquelle trop de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, dans laquelle l'État ne peut garantir à sa population de manger à sa faim, de vivre dignement et en sécurité. Il faut que l'urgence alimentaire devienne un sujet de préoccupation majeur, pour nos élus, en tentant d'y apporter différentes réponses pour les résoudre.


Avant d'aller plus loin, et parce que Les Restos du Cœur ne sont pas les seuls, voici la liste des associations habilitées, au niveau national, dans l'aide alimentaire :

- Association nationale Le Refuge,

- Solidarité Alimentaire France (SAF-ANDES),

- Croix-Rouge française,

- Fédération de l'entraide protestante,

- Fédération française des banques alimentaires,

- Fédération nationale des paniers de la mer,

- Fondation de l'Armée du salut,

- Imagine 84,

- Les Restaurants du Cœur – Les Relais du Cœur,

- Réseau Cocagne,

- Revivre dans le monde,

- Secours populaire français,

- Société de Saint-Vincent-de-Paul,

- Œuvres hospitalières française de l'Ordre de Malte,

- Secours Catholique Caritas France,

- Association des cités du Secours catholique (ACSC),

- Adventist Development and Relief Agency (ADRA France),

- Union des groupements des Épiceries Sociales et Solidaires.


Pour résoudre le souci de l'aide alimentaire, déjà, il n'y a pas à réfléchir beaucoup à la vue des chiffres : il faut mettre fin à l'immigration illégale (pas toutes les immigrations, ne nous méprenons pas). Toujours ce même sujet qui revient sur la table, toujours cette idée que certaines personnes trouvent raciste et xénophobe, et pourtant nécessaire pour le bien être de notre population. Dire non à l'immigration illégale, c'est couper le robinet des aides et de l'argent public pour des personnes qui n'en sont pas légitimes, et le privilégier pour les personnes qui ont la nationalité française. Dans n'importe quel pays, il est inconcevable de faire passer des étrangers avant ses propres ressortissants, et ça doit être une norme en France.

Réduire l'immigration illégale, c'est assurer davantage d'aide pour les citoyens de nos territoires (métropole et outre-mer), et pourquoi pas utiliser une partie de l'argent excédentaire dans la construction de logements. Car oui, les personnes qui ont besoin de l'aide alimentaire ont souvent, malheureusement, besoin d'être hébergés dans des logements d'urgence. En solution possible, on pourrait par exemple construire des hôtels de transition, avec des chambres de 5m2, qui serviraient d'hébergement provisoire, notamment pour les personnes qui sont à la rue. Sans loyer à payer (ou à la hauteur des moyens des individus), le retour, de la part des gens hébergés, serait la mise en avant par la participation aux tâches ménagères de l'hôtel, et une aide serait mise en place pour aider les gens à remonter la pente et les réinsérer, petit à petit, dans la société active. Nous devons prendre soin de nos sans domicile fixe, et les aider à retrouver un cadre de vie correct : nous avons beaucoup de personnes dans le besoin chez nous, dans nos rues et nos métros, nous ne pouvons accueillir toute la misère du monde.

Ainsi, en stoppant l'immigration illégale, et notamment en obligeant les pays d'origine des personnes sous OQTF (obligation de quitter le territoire français) à reprendre leurs ressortissants, nous pourrons mieux maîtriser les dépenses publiques, et venir en aide convenablement à nos citoyens dans le besoin. Avant d'accueillir des étrangers dans le besoin, assurons-nous que toutes les personnes sur notre territoire puissent se loger et se nourrir au quotidien : les différentes associations, les différentes personnes qui avancent les droits humains pour tolérer qu'on accueille sans cesse des gens, manquent de compassion pour les personnes qui vivent dans nos rues, et c'est affligeant.


Ensuite, pour aider convenablement les gens, et avoir les ressources pour financer ces aides, il faut diminuer les dépenses publiques. La première mesure qui est nécessaire pour maîtriser les dépenses publiques : rendre réellement public les différentes dépenses réalisées par le gouvernement, le moindre centime qui sort des caisses de l'état, et que ces dépenses soient analysées dans les détails, relayées au plus grand nombre, et traitées par des médias réellement indépendants et neutres.

Une haine et une jalousie des riches, qui a toujours existé en France mais qui a une tendance à être en hausse ces derniers temps, est due à plusieurs facteurs, tous liés les uns aux autres :

- l'inflation générale, qui fait du mal au quotidien des ménages français les plus modestes,

- les superprofits réalisés par des grands groupes, qui sont mal perçus par l'opinion publique,

- l'augmentation constante des personnes qui passent sous le seuil de pauvreté, et qui ont besoin d'avoir accès aux aides,

- une classe politique qui ne propose rien de concret pour trouver des solutions aux inégalités.

Alors que beaucoup de français subissent une période de restriction, et que différents évènements (guerre en Ukraine qui se maintient, sécheresse inédite en France, réforme des retraites) n'apportent pas d'espoir dans l'avenir, à court et moyen terme, il est important d'être transparent sur les dépenses publiques, sur l'utilisation de nos impôts par nos dirigeants, pour s'assurer que le mal vécu par beaucoup de personnes est réellement pris en compte, et qu'aucune solution ne soit réellement possible dans l'immédiat.

Car quand on voit les frais engendrés par certains ministères, comme par exemple les frais de bouche du ministère des Outre-mer entre mai 2017 et novembre 2020, sous la direction d'Annick Girardin, qui se sont élevés à 15.800 euros par mois pour moins d'une quinzaine de personnes, il y a d'autres scandales de ce genre qui sont à sanctionner, pour éviter qu'ils soient répétés.

Dans les dépenses publiques, aussi, il faut faire la traque aux profiteurs du système, aux personnes qui bénéficient d'aides de la part de l'état, alors qu'ils n'en ont pas besoin. Faire la chasse aux fausses déclarations, faire un point sur les réelles situations des gens, et appliquer d'éventuelles sanctions aux fraudeurs de longue durée. Par exemple, il arrive dans certains cas que des femmes se déclarent « parent isolé avec enfant(s) », pour bénéficier d'une réduction du loyer de leur logement social, ainsi que différentes aides, notamment, de la CAF (caisse d'allocations familiales), et que leur conjoint se déclare vivant ailleurs, alors qu'en réalité ils vivent ensemble. Ces magouilles, employées principalement pour vivre aisément sans avoir besoin d'une activité professionnelle, sont un fléau pour l'égalité de nos concitoyens, et doivent donc être traquées, mises à jour, et sanctionnées.

Quand beaucoup de français, au quotidien, font attention au moindre euro dépensé, il est légitime et normal que ça soit le cas pour les élus, pour le gouvernement, et que tout soit mis en œuvre pour faire un maximum d'économies, pour pouvoir aider les gens réellement dans le besoin.


Un autre point qui me semble important, et qui rejoint une actualité du jour, c'est la justice. Ce jeudi, à l'Assemblée Nationale, le groupe parlementaire Horizons, celui d'Édouard Philippe, a présenté un projet de loi pour réinstaurer les peines planchers, notamment à l'encontre des personnes récidivistes, relatif aux agressions envers les forces de l'ordre et les travailleurs d'utilité publique. Alors que Les Républicains et le Rassemblement National ont voté en faveur du texte, d'autres groupes présents (Renaissance, Modem ou encore NUPES) s'y sont opposés : le projet de loi a finalement été refusé. Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, justifie ce refus car cette mesure, qui a déjà été mise en place par le passé sous la présidence de Nicolas Sarkozy, n'a eu aucun effet positif.

Quel rapport entre la justice et les personnes qui ont besoin de l'accès à l'aide alimentaire ?

La justice est un principe important, qui est de moins en moins respecté : quasiment tout le monde a déjà eu l'occasion de voir, notamment sur les réseaux sociaux, des personnes filmer et glorifier des faits illégaux (comme des bagarres dans les lieux publics, des rodéos sauvages, des insultes à l'encontre des travailleurs publics, ou encore de la maltraitance envers des animaux). Cet ensauvagement de la société, qui s'accentue avec les réseaux sociaux (les auteurs des vidéos cherchent à faire sensation, à faire des vues), coûte cher à notre état. Beaucoup d'argent nécessaire pour les forces de l'ordre, pour certains suivis après les remises en liberté, et pour l'argent dépensé dans les prisons. Et cet argent dépensé, gaspillé pour des personnes qui n'en valent pas la peine, manque pour les personnes qui sont dans le besoin d'aide alimentaire.

De plus, si la justice n'inspire pas la peur, et qu'on laisse aux gens le sentiment de pouvoir enfreindre la loi sans grande sévérité derrière, on laisse une porte ouverte à une société dans laquelle chaque personne vole ce qu'il veut, que les gens se fassent vengeance eux-mêmes, qu'on bascule dans une « loi du plus fort », et donc que les minorités et les plus faibles basculent également dans le besoin, notamment alimentaire. Je déroule un scénario catastrophe mais crédible, contre lequel il faut tout faire pour qu'il ne se réalise pas.

Pour ne pas tomber dans cet extrême, pour éviter d'atteindre un point de non-retour qui pourrait coûter extrêmement cher, à la société française, afin de ramener la paix civile, il faut prendre les devants et améliorer le système judiciaire qui, aujourd'hui, est très défaillant et trop perfectible.

L'instauration des peines plancher est une base importante. Un individu, s'il sait qu'il risque 5 ans de prison ferme, au lieu de 1 an (dont 9 mois avec sursis), ne se risque sûrement pas à enfreindre la loi. C'est du bon sens. Donc il faut des peines minimales relevées, les ajuster en fonction des différents crimes et délits, et sévèrement punir les auteurs de violences contre les travailleurs publics, ainsi que les multirécidivistes. Si nous devons avoir 10% de la population française en prison, c'est un risque que nous devons prendre pour stopper la violence quotidienne, et ramener la paix dans nos villes, dans nos campagnes, et dans nos quartiers : de la fermeté est nécessaire.

Une fois que les sanctions judiciaires dissuadent d'enfreindre les lois, il faut revoir totalement notre système carcéral. Le cas, par exemple, de la prison de Mauzac, en Dordogne, dans laquelle les délinquants sexuels sont en semi-liberté, est une honte : ces criminels ont agressé sexuellement des gens, des enfants, et on leur autorise une vie agréable, tous frais payés par nos impôts ? C'est un grand non. Il faut deux types de prisons : des prisons d'enfermement, et des prisons de réinsertion. Les prisons d'enfermement, pour les pires crimes ou encore les multirécidivistes (principalement pour les peines longues donc), doivent permettre aux détenus d'avoir une liberté limitée, et de vraiment subir l'enfermement et l'isolement de la société suite aux délits effectués, aux crimes réalisés. Les personnes emprisonnées, à partir d'un certain degré d'horreur du crime commis, ne doivent quasiment pas avoir de droits : enfreindre la loi, c'est risquer de perdre ses droits. On ne doit leur donner que le droit d'expier leurs crimes, et de survivre jusqu'à leur liberté. En parallèle, les prisons de réinsertion sont orientées pour les personnes avec des peines courtes, des délits mineurs, et des personnes qui arrivent en fin de leur longue peine (ils effectuent leurs longues peines dans les prisons d'enfermement, et entre 6 mois et 1 an avant leurs libérations, ils intègrent les prisons de réinsertion pour se préparer au retour dans la société). Les prisons de réinsertion se doivent assurément d'être plus humaines, d'orienter les gens vers le respect des lois dans leur avenir, et de prévenir au mieux la récidive.

Quand l'humain fait une erreur pas trop grave, peut être rattrapé ou souhaite s'améliorer, il faut assurément lui tendre la main, mais pour les pires crimes, il faut savoir simplement enfermer et punir.


Si on veut aller encore plus loin dans le raisonnement, pour diminuer les dépenses publiques, et pour subvenir aux besoins alimentaires, on peut par exemple :

- réduire la présence militaire française dans différents conflits mondiaux,

- lancer un grand plan d'agriculture, pour que la France devienne autonome au niveau de nourriture,

- améliorer l'accompagnement des personnes en recherche d'emploi,

- davantage combattre le gaspillage alimentaire.

Quoi qu'il en soit, il est anormal qu'en 2023 l'État français n'ait jamais réussi à se substituer aux associations, qui viennent en aide aux plus pauvres, et qu'il doive toujours compter sur elles. Dans une période, en plus, dans laquelle la pauvreté augmente d'un côté, et de l'autre on a un CAC 40 qui bat des records : nous sommes dans une société capitaliste qui accroît l'écart entre les plus riches et les plus pauvres, et malheureusement la plupart des personnes tombent dans le second cas. Un grand pays, un pays fort, c'est un pays qui protège ses citoyens et s'assure qu'ils vivent dignement. Nos ainés ont cherché à construire cette France, à notre tour de continuer ce travail : rejetons la classe politique actuelle, élisons des personnes qui réfléchissent et agissent réellement dans l'intérêt du peuple, et aidons tous les citoyens français à avoir une vie acceptable.

« Aujourd'hui, on n'a plus le droit ni d'avoir faim, ni d'avoir froid ! »

Cette phrase, ce refrain de la chanson des Enfoirés, qui nous est chanté chaque année lors de leur concert, se répète inlassablement, et malheureusement ne résout jamais. J'aurais aimé conclure cet article avec, mais malheureusement je ne peux pas.

En 1985, en créant les Restos du Cœur, les intentions de Coluche étaient nobles : répondre à l'urgence, cette année-là, des personnes qui étaient dans les situations les plus précaires, réunir autour de lui des artistes engagés à aider, notamment en récoltant de l'argent et du surplus alimentaire, afin de le redistribuer aux plus nécessiteux, et surtout de mener un combat contre les politiques. Un combat qui opposerait les artistes aux politiques, de donner de la force et de la voix aux plus faibles, pour rééquilibrer le rapport de force entre les hauts fonctionnaires et le peuple, pour que les droits de tous soient respectés, et qu'on tende vers une société plus juste envers tout le monde.

Aujourd'hui le bilan est triste, car on en est loin : le concert des enfoirés est un rendez-vous annuel programmé, orchestré, pour certes aider les personnes dans le besoin, mais sans leur apporter de solution concrète à terme ; et les artistes ne s'opposent pas aux politiques, ils sont même devenus leurs complices pour tenter de faire passer au mieux, auprès de la population, les choix les plus controversés (comme par exemple la vaccination contre la COVID). Les artistes dits « engagés » ne sont absolument pas la voix du peuple, mais ils sont bel et bien des instruments de propagande de la politique d'Emmanuel Macron, tant qu'ils continueront à ne pas s'opposer à lui, et à tous les autres politiciens, pour que les aides alimentaires soient assumées par l'état français.

Wyzigard - Blog d'écriture
Tous droits réservés 2023
Optimisé par Webnode Cookies
Créez votre site web gratuitement ! Ce site internet a été réalisé avec Webnode. Créez le votre gratuitement aujourd'hui ! Commencer