La démocratie en France ?

13/03/2023

(Posté le 13/03/2023)


Chère lectrice, cher lecteur,


Le blocage du blog est levé, profitons-en pour écrire un article sur un sujet important : la démocratie en France. Malgré qu'elle semble acquise, qu'elle est censée être une norme, elle est, malheureusement, une notion non respectée, une illusion qui permet à la population de se sentir en sécurité. Faisons un point sur « le pouvoir par, et pour, le peuple », pourquoi il n'existe plus, et comment on peut espérer le récupérer : il faut que chaque personne s'éveille à cette notion, sur la réalité actuelle, et savoir si elle souhaite vivre en démocratie, ou si le système politique actuel lui convient.


Tout d'abord, faisons un point sur ce qu'est la démocratie : elle est le pouvoir par le peuple et pour le peuple. Ce pouvoir est réparti en trois pôles, pour assurer une bonne organisation de la société :

- le pouvoir législatif, qui est chargé de la rédaction et du vote des lois (les députés et les sénateurs, notamment),

- le pouvoir exécutif, qui est chargé d'appliquer les lois (le président de la république et le gouvernement),

- et le pouvoir judiciaire, qui est chargé de contrôler l'application des lois et de sanctionner leur non-respect (les forces de l'ordre et la magistrature).

Dans une démocratie, l'intérêt de tous les citoyens, quels qu'ils soient, est défendu : chaque personne a le droit de pouvoir vivre sereinement, en toute tranquillité, sur son territoire, et a le devoir de s'impliquer dans la vie collective, dans l'organisation de sa société, pour qu'elle soit un état de droit, et se maintienne dans la paix. Oui, la démocratie c'est la recherche de la paix pour ses concitoyens, d'organiser la société pour qu'elle soit équitable pour tous, et que chaque membre travaille pour la faire vivre et perdurer. Les trois différents pouvoirs, en France, ne sont pas accessibles par les mêmes citoyens.

- Le pouvoir exécutif, notamment, n'est accessible que par les élèves qui passent par des grandes écoles, comme par exemple l'ENA (École Nationale d'Administration), qui assure la sélection et la formation des hauts fonctionnaires de l'État français (une élite intellectuelle qui est formée à avoir de hautes responsabilités),

- le pouvoir législatif, par contre, est ouvert au « commun des mortels » : par exemple les élections législatives sont ouvertes à toutes les personnes éligibles,

- le pouvoir judiciaire est, lui, entre les mains de nos forces de l'ordre (accessible à tous les citoyens qui passent les concours), et de nos juges notamment.

Je considère que le pouvoir exécutif n'est pas accessible à tout le monde, et qu'il est destiné aux « fils et filles de », aux familles riches.

La démocratie s'oppose à différentes organisations, dont notamment :

- le système monarchique, où le pouvoir est détenu par une seule personne,

- le système oligarchique, où le pouvoir est détenu par un groupe restreint,

- le système dictatorial, où une personne, ou un groupe de personnes, disposent d'un pouvoir absolu, s'y maintient de manière autoritaire, et l'exerce de façon arbitraire,

- le système aristocratique, où le pouvoir est détenu par ceux qui en sont « légitimes »,

- le système ploutocratique, où le pouvoir est détenu par les plus riches.

Maintenant que cette base est posée, peut-on encore dire que nous sommes actuellement en démocratie ? Bien sûr que non. Notre système a évolué depuis de nombreuses années, et depuis la réélection d'Emmanuel Macron en 2022, il a même pris un nouveau tournant.


Aujourd'hui, quand on observe notre société, nous sommes loin d'une démocratie, et plutôt dans un système mêlant oligarchie, aristocratie et ploutocratie. Il est renforcé par un manque de révolte de la part des citoyens, par une division du peule organisée par nos élites, pour pouvoir se maintenir et agir à leur guise. L'accusation est grave et forte, mais elle est le résultat d'une observation de la société actuelle, du réel et du quotidien : je vais vous faire part de tous les faits observés, de toutes les preuves qui m'amènent à cette conclusion. Ce qui est certain, c'est que si nous ne sommes plus en démocratie, malgré que les trois types de pouvoirs soient toujours bien distincts, c'est parce que le pouvoir exécutif s'arrange pour que les deux autres soient limités. Et c'est exactement le cas !

Le pouvoir législatif est une illusion, aussi bien par son champ d'action que les personnes qui le composent. Alors qu'il est censé œuvrer pour améliorer l'égalité entre les citoyens, adapter la législation notamment aux avancées technologiques, et à l'évolution de sa population, il fait beaucoup de surplace, et se contente d'améliorations minimes, qui permettent aux députés de se dire qu'ils ont réalisé quelque chose, et présenter ainsi un bilan aux électeurs. Ainsi, de nos jours, le pouvoir législatif a trop de défauts hélas.

- Il est mis à mal par la surutilisation du 49.3, pour faire passer des parties de lois, différentes lectures, par la force (déjà 10 utilisations par le gouvernement d'Élisabeth Borne). Sur les décisions importantes, comme ça risque d'être prochainement le cas pour la réforme des retraites, l'exécutif se moque de l'avis de l'opposition, et ne cherche pas de compris : c'est « votez le projet, ou on le passe de force ».

- Nos parlementaires ne cherchent pas à faire évoluer la loi pour apporter davantage de justice, et de paix, au sein de notre société. Alors que l'insécurité monte, que les refus d'obtempérer et outrages à agents deviennent communs, ou encore que les récidives se banalisent, l'Assemblée Nationale montre clairement un refus de légiférer pour protéger les citoyens qui respectent les lois, et punir ceux qui l'enfreignent. Ce blocage, qui est la cause d'oppositions qui n'arrivent pas à dialoguer, fait le jeu de l'exécutif qui, au gré d'alliances de circonstances, peut faire passer les lois qui lui semblent juste.

- Les personnes amenées à devenir députés sont instrumentalisées par leurs partis politiques, car ils ne travaillent pas pour œuvrer à un système plus juste, mais principalement pour s'opposer à des idées qui ne sont pas les leurs : on le voit notamment à travers LFI (La France Insoumise), qui incarne la gauche visible actuellement, qui est extrême dans sa façon de penser (leur idéologie est « si vous n'êtes pas avec nous, vous êtes contre nous »). Pas de compromis et pas d'entente avec les adversaires politiques. Cette fermeture d'esprit, et cette réduction des liens avec les autres, contribue à ne pas faire évoluer nos lois, et à bloquer le pays dans un état de stase qui lui est défavorable.

- Nos députés ne remplissent pas la fonction qu'ils devraient, car leurs intérêts personnels passent avant l'intérêt collectif des français, et c'est bien dommage. Pour plus de 5.800€ net par mois, ils n'arrivent pas à mettre leurs égos de côté pour aller de l'avant, pour proposer des réformes qui profitent au plus grand nombre, et améliorent la justice dans notre pays. Une division, un individualisme, qui se reflète sur la société malheureusement : le communautarisme est valorisé, au lieu d'une unité derrière un drapeau, des valeurs communes.

Le pouvoir judiciaire, lui, est limité par des forces de l'ordre qui sont bloquées dans leurs agissements contre les délinquants, et leurs réactions face à eux ; et une magistrature qui ne prend aucun risque pour inciter les citoyens à ne pas enfreindre la loi.

- Les forces de police ne sont pas sacrées en France, il n'y a pas de sanction automatique si on s'en prend verbalement ou physiquement à elles, ce qui est inacceptable. Il devrait être interdit de s'en prendre au pouvoir judiciaire, qu'il soit sacré et surprotégé.

- La plupart des peines ne sont pas à la hauteur des délits qui sont commis, et les récidives ne sont pas assez sanctionnées. Par exemple, dans la nuit du 13 au 14 février, un homme connu pour des actes de délinquance sexuelle sur mineur, aurait violé, frappé et cambriolé une femme de 96 ans. Que risque-t-il ? Seulement 20 ans pour viol aggravé. Le décalage entre la gravité des crimes et des peines infligées est incroyable, parce que la justice prend en compte le « bien-être » et la réinsertion du coupable, avant de rendre justice au nom de la victime. Tant que la justice n'est pas préventive, tant que les peines n'incitent pas à respecter les lois, l'ensauvagement de la société ne va faire qu'augmenter, malheureusement.

- La délinquance juvénile est en hausse, et les sanctions quasiment inexistantes. Parce qu'on surprotège les mineurs, ils peuvent commettre différents délits sans être inquiétés, sans avoir à répondre de leurs actes. Aucune sanction contre les enfants qui enfreignent la loi, ni même contre leurs parents qui, clairement, ont échoué dans l'éducation qu'ils devaient leur fournir.

Nous avons un pouvoir législatif qui n'avance pas, qui se contente de se chamailler et de camper sur des positions qui n'apportent rien aux français, et un pouvoir judiciaire qui n'apporte aucune réponse pénale suffisante aux délinquants, et qui limite le pouvoir d'action de nos forces de l'ordre, par des lois et des obligations, ce qui les empêche de pouvoir pleinement remplir leur rôle.


Le diagnostic est posé, le pouvoir exécutif est favorisé par un législatif absent et un judiciaire ralenti par ses propres restrictions. De ce fait, il n'est pas anormal de voir certaines choses se produire dans la société française, à tous les niveaux de responsabilités et d'influences.

- Le privilège de la beauté, dans notre société, donne un avantage considérable aux personnes qui ont un physique avantageux, qui sont considérées comme belles selon une norme. Ce privilège est la première raison de l'inégalité dans notre pays, et aucune loi n'est mise en place pour tenter de le détruire. Ce privilège de la beauté, qui est similaire au privilège de la richesse, ne permet qu'aux « chanceux de naissance » de profiter d'un bon cadre de vie, quand les autres devront se battre et travailler dur pour avoir beaucoup moins. Une injustice qui est clairement intolérable en démocratie.

- Une norme mise en place et alimentée par, notamment, LFI et les médias, veut que si une pensée est considérée d'extrême droite, alors elle peut être lynchée, agressée et réduite au silence par tous les moyens. Dernièrement on a pu voir des journalistes de Boulevard Voltaire se faire détruire leurs micros et agressés, lors de la journée des droits des femmes, ou encore une librairie attaquée à Nancy, lors des manifestations contre la réforme des retraites. Peut-être parce que des groupuscules d'extrême droite (ayant pour premier mot d'ordre le nationalisme), et violents, étaient actifs dans les années 80 et 90, on tolère que des groupes d'extrême gauche le soient aujourd'hui, et qu'on s'en prenne physiquement et verbalement aux personnes qui se réclament nationalistes et identitaires, même si elles ne prônent aucune violence dans leurs discours ? Des agressions non relayées par la majorité des médias, organisées par des personnes d'extrême gauche ou des minorités en France, qui contribuent à maintenir le pays dans un contexte d'insécurité, faisant ainsi obstacle au pouvoir judiciaire. Et le pouvoir législatif ne se penche pas sur la question, vu que des représentants de ces groupes sont présents dans l'Assemblée Nationale : on voit bien que ça fait l'affaire du pouvoir exécutif.

- Récemment le ministre Éric Dupond-Moretti a été surpris à faire des bras d'honneur à l'Assemblée Nationale, sans que ce soit sanctionné. Le Parlement estime, à priori, qu'aucune sanction n'est nécessaire pour ces gestes vulgaires, et le gouvernement lui trouve des excuses. On peut avoir un comportement irrespectueux, des gestes obscènes, qui ne sont pas punis, à condition qu'on fasse partie du pouvoir exécutif ? Une preuve que ce pouvoir se sent au-dessus des lois, des règles, qu'il peut se permettre ce qu'il veut, et donc que nous sommes loin d'une démocratie dans laquelle tout le monde doit respecter les lois, et les autres individus.

- Le traitement médiatique des évènements est une preuve affolante d'une majorité des médias au service du gouvernement, d'une « bien-pensance » voulue. Comme on l'a vu sur les journalistes agressés, ou la librairie vandalisée, les médias, notamment publics, ne relaient pas toutes les informations, ou alors de manière volontairement choisie. Une grande partie des français se renseignent du quotidien via la télévision, principalement les journaux télévisés, et ceux-ci ne diffusent pas toutes les informations. Il faut fouiller sur internet, dans leurs sites, pour trouver des mentions de faits d'actualité qui sont considérés comme dérangeants pour le pouvoir exécutif et son image. Ils ne cachent pas vraiment l'information au peuple, mais ils omettent clairement de la diffuser. Par ce moyen, les gens ne se rendent pas compte de l'entière réalité de ce qui se passe dans leur pays, et sont conditionnés pour les élections et favoriser le candidat voulu, pour placer les « bonnes personnes » à l'exécutif.

- La légion d'honneur, qui est censée honorer une personne qui s'est distinguée en accomplissant une activité bénéfique à l'intérêt de la Nation, est aujourd'hui donnée à tout-va, sans raison, par complicité politique ou par intérêts. On note ainsi, dans les récents décorés, par exemple François Bayrou, Jean-Pierre Raffarin, ou encore Volodymyr Zelensky. Un homme politique qui est actuellement jugé pour détournement de fonds publics (et soutien du président Macron), un ancien premier ministre qui n'a pas laissé une trace indélébile dans la mémoire collective (mais qui est un soutien du président Macron), et le président actuel de l'Ukraine, qui est en guerre contre la Russie, et ne semble vouloir trouver aucune solution pacifique (mais ami du président Macron). On donne des distinctions nationales, des reconnaissances de l'État, à des personnes qui n'en sont pas légitimes, qui n'ont rien apporté au prestige de notre pays. Des faits qui montrent que l'exécutif récompense, et donne une reconnaissance, aux personnes qu'il sélectionne, sûr de son pouvoir non contesté.


Pour revenir à une démocratie, pour revenir dans un système sain pour tous ses citoyens, il faut mettre en place diverses solutions.

- Purger les membres actuels et passés du pouvoir exécutif, leur interdire d'accéder à de hautes responsabilités publiques, pour enrayer un gangrène des institutions qui se propage depuis trop longtemps.

- Sanctionner les membres du pouvoir législatif qui n'agissent pas dans les intérêts des français, du pays, et qui contribuent à rendre l'exécutif trop puissant.

- Renforcer le pouvoir judiciaire, qui est mis à mal, en améliorant les lois pour protéger les représentants de nos institutions, en face d'agressions, notamment les policiers, les instituteurs, ou encore les pompiers ; et en augmentant les peines minimales pour les délits, pour tenter de réduire la criminalité, et assurer une meilleure sécurité sur le sol français.

- Inciter les français à reconquérir un sacré national. Privilégier les minorités, les communautés, au détriment du collectif national, n'a pour résultat que de diviser les français entre eux, et de renforcer le pouvoir exécutif. Sans entrer dans le débat de la religion, il faut que tout le monde ait un objectif de vie commun, un amour de la patrie et des valeurs de la France, pour faire renaître un sentiment de solidarité, que chacun se préoccupe de son voisin, et ainsi tendre vers une vraie démocratie.

- Redonner le goût du travail, le goût de l'effort, en réalisant une vraie distinction entre les revenus des personnes actives, avec les aides accordées aux inactifs. Il ne faut pas qu'une personne sans emploi puisse avoir le même train de vie qu'une autre active, il faut que chaque individu, à sa hauteur, participe à faire vivre la France.

- Donner aux français une fierté de leur nationalité, pour les inciter à s'investir dans la vie et l'avenir de leur pays. La démocratie, c'est un amour de sa nation, et une envie de la faire rayonner sur le plan international.

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